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Les insectes, est-ce cher?

Les entreprises réalisent une production marchande dans le but de réaliser un profit. Pour cela, ces entreprises portent leurs choix sur la combinaison des facteurs de production et le volume de production en cherchant un niveau de production optimal.

La production d’insectes de toutes sortes pourrait s’avérer plutôt simple, leur reproduction étant très rapide il n’y aurait pas de problème au niveau des quantités.

De plus, même si les insectes restent de faibles consommateurs et sont plus éco-responsables à produire que les animaux, ils sont cependant encore très cher à produire à ce jour. En effet un kilogramme d’insectes comestibles coûte à l’entreprise 150€.

Coût fixe (CF) = coût indépendant de la quantité produite

Coût variable (CV) = coût qui varie avec les quantités produites

Coût total ou coût de production = CF + CV


Plusieurs formules pour mieux comprendre le sujet :

Comment optimiser la production?

Schéma expliquant les combinaisons productives possibles

Les différentes étapes de la production pour mieux comprendre son coût:

1ère étape : nourrir les insectes : ceux-ci peuvent se nourrir exclusivement de végétaux ou bien d’autres insectes. Dans ce cas, il faudrait donc créer un second élevage pour nourrir les insectes destinés à être consommés par les premiers insectes.

2ème étape : en plus d'une alimentation de qualité, il faut créer un environnement propice aux insectes.

L’entreprise doit assurer le bien-être de ces insectes en essayant de reproduire un milieu le plus proche possible de leur habitat naturel et éviter la surpopulation au sein de l’élevage. Du fait d’une surpopulation les insectes peuvent en effet être amené à se manger entre eux.


Pour mettre en place ces étapes essentielles il faut un matériel de plus en plus performant afin d’arriver à une production de masse.

Par exemple, accroître l’innovation dans la mécanisation, l’automatisation, le traitement et la logistique sont de très bons moyens de parvenir à des coûts de production comparables à ceux d’autres ressources alimentaires pour les humains et les animaux.

Développer des tables d’alimentation pour les insectes et les valeurs nutritives des aliments de ces derniers va s’avérer également nécessaire en cas de production à grande échelle.

On peut aussi effectuer des analyses du cycle de vie plus poussées pour une vaste gamme d’espèces d’insectes afin de permettre des comparaisons précises entre ces derniers et les sources alimentaires traditionnelles. Ces recherches pourraient également servir à préserver la diversité génétique pour éviter l’effondrement des colonies dans les systèmes intensifs d’élevage d’insectes.


Produire 1 kg d'insectes revient pour l’instant 7 fois plus cher que de produire 1 kg de bœuf. Cela est dû au fait qu’en Europe, la consommation d’insecte étant faible, les infrastructures pour cette production sont encore assez peu développées et donc le coût de production est élevé. Ce désavantage des prix en Europe tendra à disparaître dans le futur lorsque les structures de production seront plus banalisées. Certaines entreprises comme Micronutris en France par exemple pensent pouvoir sensiblement baisser le prix des insectes comestibles d’ici 3 ans.



Un vendeur d'insectes

La plupart des régions consommant des insectes étant des pays en développement, le mode de vente diffère de nos techniques occidentales. En effet, ce sont les acheteurs et non les vendeurs qui déterminent les prix, et ces transactions se font souvent soit par un troc, où les taux de change varient considérablement, soit par une négociation d’un prix qui peut convenir aux deux partis.

Voici quelques exemples :

Au Kenya, 1 kg de termite se vend environ 10 € alors que pour acheter en ligne 70 g de nymphes de fourmis tisserandes il faut dépenser 7,50 € au Royaume-Uni et en Irlande du Nord. Aux Pays-Bas, 50 g de grands et petits vers de farine coûtent 4,85 € et 35 criquets migrateurs coûtent en ligne, environ 9,99 € alors qu’en République démocratique populaire lao, le prix des sauterelles est beaucoup plus bas, soit approximativement 8 à 10 € par kg. Au Mexique, les chapulines se vendent à environ 12 € le kg. Sur les marches du Cambodge, une boite (150 à 200 g) de grillons frits est vendue 0,40 à 0,70 €. Les prix varient aussi entre les zones rurales et les zones urbaines.

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